Arrou avec son radical celtique “ARR” de son nom indique qu’Arrou existait au temps où les druides présidaient aux assemblées générales et rendaient la justice. Ce n’est qu’à partir de l’an 1000 que l’histoire d’Arrou s’éclaircit et prend figure avec les moines et les seigneurs. En 1008 apparaît le nom de Geffroy d’Arrou (Gaufridus de Arro).
En 1507, Pierre d’Avaugour a succédé à son père Guillaume dans les seigneuries d’Arrou Boiruffin et Courtalain. Bois Ruffin, la plus ancienne ainsi que la plus importante des seigneuries (Boscus – Ruffini en 1128) ne paraît pas avoir été le nom primitif de ce vaste domaine. Des vestiges du passé subsistent encore : une tour en ruines au profil sévère qui dresse vers le ciel sa sombre silhouette. Il semble que cette construction ait fait partie de la ceinture de châteaux forts destinés à protéger les approches du Dunois, dont Charles le Chauve avait songé à organiser les moyens de défense, après l’invasion des Barbares en 863. Cette forteresse, élevée au XIème ou XIIème siècle, pourrait avoir remplacé une plus ancienne et moins solide élevée contre les invasions normandes.
Aujourd’hui les promeneurs, au milieu du calme de ces lieux, de l’isolement de ces puissants débris, se demandent pourquoi les vieux Dunois élevèrent une forteresse dans cette solitude et aussi de quels événements ces solides murailles furent les muets témoins.